Le dilemme du partage

Partager ou ne pas partager surtout quand on n’en a pas assez.
Aujourd’hui j’ai vue de belles chaussures qui m’ont fait littéralement baver. J’en avais envie et surtout je pouvais me les procurer pour me faire plaisir. Cependant je me suis dite qu’en achetant cette paire de chaussure, un enfant et peut être une femme enceinte ne mangeront pas a leur faim ou tout simplement ne mangeront pas aujourd’hui. Mon cœur s’est mis a battre très fort et j’ai été envahi d’un sentiment de culpabilité tellement fort que j’ai pris un bout de papier et je me suis mise a rédiger ces mots.

Seuls les yeux du cœur pouvaient voir la souffrance et le regard hagard de cet enfant affamé quelque par dans un coin du monde.
Partager le sourire c’est surtout et avant tout partager ce qu’on a de plus beau en soit. C’est renoncer à sourire pour que quelqu’un d’autres puisse sourire et comprendre ce que c’est que le sourire.
Si j’avais décidé d’acheter cette énième paire de chaussure mon placard aurait été bien garni mais un cœur se serait vidé de la sève qui donne le sourire.
Le repas somptueux que tu t’es offert ce soir accompagné d’un bon vin, Je ne saurai la saveur ou le goût si je ne l’ai jamais goûté.
Quand tu mange une poire bien succulente pendant que tu en parle avec un ami au téléphone qui n’a jamais goûté une poire ou jamais rien mangé de sucré comment peut il vivre avec toi ce délice? Il ne pourra même pas commenter sur le goût de ta poire. Comment puisse t-il connaître le plaisir que cela te procure s’il n’a jamais goûté a une poire ou quelque chose de pareille et sucré?

Alors le partage c’est comme l’exemple de cette poire. Si tu t’attends as ce que la communauté ou la société dans laquelle tu vis ou travaille soit poli et civilisé il faut prendre la responsabilité, te porter garant de cette politesse. Sourit et le monde entier sourira avec toi. Râle et le monde entier déraillera avec toi.
Le partage se vit donc a travers tout ce que nous attendons des autres.

En renonçant l’achat de cette chaussure j’espère avoir partagé un sourire et au même moment je me suis libérée. J’aurais pu choisir de fuir cette responsabilité mais je me serait condamné moi-même car je veux voir un monde beau, sans souffrance, sans guerre et c’était a moi de faire ma part. Sourire pour que les autres sachent ce qu’est le sourire afin de nous le rendre. Une chose a la fois une journée a la fois.

Combien de fois dans notre vie nous somme trouvé face à ces défaites qui sont en réalité des victoires. La défaite ici étant le fait de n’avoir pas pu satisfaire ce désir pressant d’emporter la chaussure. Ne soyons pas frustrés d’avoir partager. Ne nous fions pas au sentiment de vide qui nous habite lorsque nous renonçons a une chose qui la plupart du temps ne sont pas des nécessité de bases et ne sont qu’en trop. La victoire est que j’y ai renoncé.
Heureusement qu’il y a la musique, j’ai passé une belle journée, Je rayonnais de joie et de paix intérieure. J’ai dit bonjour à mes voisins. J’ai pris le temps surtout de le faire sans trouver le prétexte d’être en retard pour ci ou ça. J’ai bavardé 15 minutes dans le magasin de chaussure avec une inconnue, je lui ai transmis ma bonne humeur et elle aussi. Une journée de moins de ma vie sur terre pas grave car chacune de ces journée de moins je les savoures tout en lui donnant un sens.

BONNE JOURNÉE A TOI AUSSI