Foutus Clandestins
Foutus Clandestins
Ils fuient la misère, la guerre et l’horreur
La nouvelle destination n’a pas d’importance
Pourvu qu’ils soient loin, très loin de la peur
Des sacs de plastique en mains, ils osent et avancent
Ils y déversent tantôt leur mal de mer, tantôt leurs rancoeurs
C’est le passé pourri de leur ailleurs que refoulent leurs panses
Les passeurs: leurs maîtres aux attitudes sans coeur
Revolver à la main, les menacent avec arrogance
Comme au vieux temps, Je me souviens de leur malheur
Quand s’intensifie autour d’eux haine et méfiance
Eux s’en fiche, car guidés par le seul instinct du bonheur
Oh! Qu’on se souvienne de ce temps pour une vraie délivrance
Un vieux temps noyé il y a 200 ans dans le flot de leurs sueurs
Aujourd’hui encore ils fuient la mort, hélas! Peu atteindront l’espérance
Comme au vieux temps plusieurs périront, sans goûter aux douces saveurs
Des terres promises ou les survivants seront piégés par la souffrance
Tout reste un jeu, dans lequel leurs cartes sont jouées d’avance
La mer? Non elle n’est pas toujours leur ennemi, avec sa complicité,
Rament leurs radeaux de clandestins vers ces lieux, loin de leur enfance
La mer, cet ami lunatique qui tient ses promesses selon ses volontés
Les mènes jusqu’aux aux gaillards des côtes en uniformes avec insolence
Ces grands hommes aux yeux à infra rouges, à leur guise disposeront d’eux
Ils pourraient les livrer à la terre mère, si nos clandestins ont de la chance
Ou tristement les abandonner à nouveau à la mer qui fera d’eux des malheureux
Ils n’ont pas le choix de toute façon ils veulent être partout, sauf sur la terre de malchance
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