samedi, octobre 28, 2006

Un autre Jeudi

Ma patience a été mise à rude épreuve aujourd'hui. Que retenir de cette journée :
Qui veut aller loin ménage sa monture.
La nuit porte conseils.
Le monde est énorme et ne changera pas demain mais il finira par changer

Hier, j'ai eu une journée bien remplie et fatiguante. Ce matin Je me suis réveillée en sursaut à neuf heures. Ça sent le stress, c’est la course. Petit déjeuner à mes coccinelles qui ont quatre et deux ans. C’est exigent. Surtout, ne pas se tromper pour mettre un flocon de céréale de plus dans le bol de l’une sinon…. Le brossage des dents vite. L’habillage. Je suis chanceuse, on est d’accord sur le choix vestimentaire de ce matin. Toutes prêtes pour la crèche. ...C'est jeudi. Jeudi c’est ma journée OFF.Je déconnecte. Seule sans elles et lui mais avec vous. Je cogite, je fais mes lectures, je m’adonne à des choses futiles mais agréables. Jeudi, j’aime aller prendre un café chez Tim-Horton : c’est le Café du coin. J’aime ça y voir passer les gens, toute sorte de gens. Des gens de toutes couleurs : bleus, rouges, blancs, jaunes, noirs, verts. TOUT. Certains disent bonjour, d'autres pas. Certains sourient, d’autres sont plus sévères du regard. Ce n’est pas grave. Le décor est bien coloré et attrayant et le café est bon. J'aime le spectacle et l’ambiance qui y règne. Il m'éveille et m’inspire. C’est fascinant de voir à quel point nous pouvons être unis malgré toutes nos differences. Peu importe le coin du globe ou nous sommes, il y aura quelque chose qui nous relie, par exemple UN CAFÉ. Tu dois certainement prendre un café aussi tous les jeudis. Tous les jeudis, j’ai l’impression de voir les mêmes personnes passer les mêmes commandes comme de petits vieux s'accrochant aux mêmes habitudes et à la vie. De toute façon je suis de même. Mon café est toujours de moyenne tasse avec une crème et deux sucres. J’imagine que c’est un abus de language. Sinon ça doit être une cuillerée de crème et peut être deux carreaux de sucre ou deux cuillerées de sucre. Pas grave. Le café est bon quand même. J’occupe presque tous les jeudis la même table. Je suis chanceuse. Elle est souvent vide et c’est l’une des plus grandes. C’est une table pour quatre. J’ai assez de place pour étaler le contenu de mon sac fourre tout : des livres de poches, de bouquins volumineux, de vieux journaux gratuits pris à la sortie de la bibliothèque que je ne lis presque jamais. Je les trimbale quand même. Ce n’est pas grave. Le dernier à sortir du sac c’est mon bidule à musique. Je suis bien installée.
je alors soulève délicatement le bec de mon verre de café pour l’ouvrir et mes pensées quittent le Tim-Horton jusqu’à vous. Je me pose des questions sans réponses. Je fixe des gens. Ils pensent que je les vois mais ce n’est pas vrai. C’est le monde que je vois. Je le refais dans ma tête. Je suis contente que ces gens pensent que je les regarde et que je m’intéresse à eux. Parce qu’au fond c’est pour eux et pour moi que je pense. Je cherche sur le visage de certains le sourire. J’observe deux dames assises sur la table à ma droite. Elles se parlent avec de petits gestes amicaux. Le sujet à l’air intéressant. Je retrouve mes esprits deux minutes et j’ai l’impression de participer à leur conversation. J’ai eu même envie de leur parler mais je n’ai pas osé. Elles se sourient sans cesse. Nos regards se croisent, je crains qu'elle se disent que j'écoute aux portes. je me perd à nouveau dans ma rêverie. Une paix intérieure s’empare de moi. Ça me fait du bien. Je suis bien. J’aime le Jeudi. J’aime les jeudis. Mais aujourd’hui fut un autre jeudi.
A suivre…

3 commentaires:

Editeuridee a dit…

smilevie, je suis comme toi en ce qui concerne la fréquentation du café, une fois par semaine, tous les samedis matins, mais à la seule différence au niveau de la consommation, je préfère prendre du thé sans y mettre trop de sucre. Bref, j'ai un détail à te dire, c'est que ma table est sur la terrasse, et de là je vois les passants, piétons et motorisés. Les gens motorisés me dérangent beaucoup, avec leur pollution, leurs bruits des moteurs et des klaxons.
Le fils du propriétaire du café est un ami intime. Il travaille dans la fonction publique mais ce matin est chargé pour gérer ce café. Il vient s'asseoir sur une chaise, sur la même table à côté de moi. Alors après les salutations, on discute un peu de l'administration puis on passe aux régions pittoresques de notre pays. Cet ami, que j'estime beaucoup est un grand connaisseur en matière du tourisme interne, il a visité tous les beaux paysages cachés du pays et il pratique la randonnée sur la plus haute montagne, 4165 mètres d’altitude. Dans ces randonnées il est accompagné, en plus des randonneurs, d'un guide, d'un cuisinier, et de 4 muletiers. A vrai dire, c'est mon conseiller pour mes congés internes, il me donne toutes les informations relatives à mes projets de voyages et de dépaysements.
Bon, entre autres, je profite de ce matin pour visiter la librairie qui en face dudit café et d'acheter des livres théoriques de la sociologie.
C'est ainsi que je passe à peu près deux heures et ce sont pour moi une occasion pour me libérer de mon ordinateur, qui est devenu l'outil qui m'accompagne le plus dans ma vie.

PriscaLou a dit…

Et oui j'ajoute en disant que c'est aussi le moyen de t'appartenir. Et c'est là que tout nait. La paix intérieur, le bonheur. Je parie qu'après ces deux heures de liberté tu es frais et il n'ya pas de raison que tu sois en harmonie avec les autres et bien naturellement avec toi. même. Bonne journée

Federico Salgado a dit…

sourire du chile
sonrisa de chile
chile bleu, blanc,rouge
c´est pas du piment rouge
long pays
long jeudi

fotolabster.blogspot.com